En 2021, la qualité de l’air continue d’être améliorée en Île-de-France, dans la poursuite des tendances observées ces dernières années. Néanmoins, 60 000 Franciliens sont toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d’azote (NO2), le long des grands axes de circulation de l’agglomération parisienne.
Les concentrations en dioxyde d’azote et en particules (PM10 et PM2.5) observées en 2021 sont en baisse par rapport à celles de 2019 et des années précédentes. En effet, 2021 s’inscrit dans la baisse tendancielle des émissions du secteur résidentiel et du trafic routier couplée à des conditions météorologiques dispersives avec des températures globalement clémentes en période hivernale. Sur dix ans, les concentrations de particules ont baissé en moyenne de 35% pour les PM10 et de 40% pour les PM2,5 ainsi que 30% concernant le dioxyde d’azote.
Par rapport à 2020, année très particulière du fait des mesures de restrictions sanitaires et de confinement prises contre la pandémie de coronavirus, les niveaux en NO2, PM10 et PM2.5 ont légèrement augmenté en 2021.
Les concentrations d’ozone sont en légère baisse par rapport à 2019 et 2020, une situation inhabituelle essentiellement liée à des conditions météorologiques peu favorables à la formation d’ozone, dans un contexte d’une augmentation tendancielle de la concentration de ce polluant depuis plusieurs années en Île-de-France (25% de hausse moyenne sur 10 ans) comme dans la majeure partie de l’hémisphère nord.
Plusieurs dépassements des valeurs limites réglementaires
Toutefois, la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d’azote (NO2) est toujours dépassée le long des axes routiers majeurs. Ce dépassement est constaté le long des axes les plus fréquentés (Boulevard Périphérique, Autoroute A1, …) et concerne 60 000 habitants d’Île-de-France. En comparaison, en 2019, 500 000 Franciliens étaient exposés à un dépassement de ces valeurs limites pour le dioxyde d’azote. Pour les particules PM10, un dépassement de la valeur limite est encore relevé pour moins d’un millier d’habitants.
Les valeurs limites réglementaires françaises sont respectées concernant les autres polluants réglementés notamment les particules fines PM2.5. Concernant l’ozone, seul polluant réglementé pour lequel les tendances annuelles ne présentent pas d’amélioration, il n’existe pas de valeur limite dans la réglementation.
Concernant les épisodes de pollution, 11 ont été constatés en 2021, dont 10 dus à un dépassement des seuils d’information réglementaires pour les particules PM10 et un à cause de l’ozone, pendant la période estivale, soit le nombre de journées de dépassement le plus bas depuis dix ans.