Composé principalement de diazote N2 (78 % en volume), de dioxygène O2 (21 % en volume) et d'argon (0,95 % en volume), l'air est plus ou moins contaminé par des polluants gazeux, liquides ou solides d'origine naturelle (émissions par la végétation, les océans, les volcans...) ou produits par les activités humaines (cheminées d'usines, pots d'échappements...).
Les espèces polluantes émises ou transformées dans l'atmosphère sont très nombreuses. Même si leurs concentrations sont très faibles (mesurées en général en microgrammes par mètre cube), elles peuvent avoir des effets notamment sur la santé.
Comme les polluants, qui, une fois dans l'atmosphère peuvent réagir entre eux et former de nouveaux polluants, deux grandes familles de polluants sont distinguées : les polluants primaires (émis directement) et les polluants secondaires (qui se forment dans l'air).
Les polluants primaires
Les polluants primaires sont principalement émis dans l'atmosphère. Ils sont issus des sources de pollution comme le trafic routier, les industries, le chauffage, l'agriculture, etc.
Il s'agit par exemple :
- Des oxydes de carbone
- Des oxydes de soufre
- Des oxydes d'azote
- Des hydrocarbures légers
- Des composés organiques volatils (COV)
- Des particules (PM10 et PM2.5)
- Des métaux (plomb, mercure, cadmium...)
Les polluants secondaires
Les polluants secondaires ne sont pas directement rejetés dans l'atmosphère, mais ils proviennent de réactions chimiques de gaz entre eux. C'est le cas notamment :
- Des particules secondaires
- De l'ozone (O3)
- Du dioxyde d'azote...
Certains polluants comme le dioxyde d'azote et les particules sont à la fois des polluants primaires et secondaires.
Focus sur l'Ozone
L'ozone résulte de la transformation chimique de l'oxygène au contact d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures, en présence de rayonnement ultra-violet solaire et d'une température élevée. L'ozone ainsi que d'autres polluants photochimiques (les PAN ou nitrates de peroxyacétyle, aldéhydes, cétones...) constituent le smog, ce nuage brunâtre qui stagne parfois au-dessus des grandes villes comme Paris.
La formation d'ozone nécessite un certain temps durant lequel les masses d'air se déplacent. Ce qui explique pourquoi les niveaux d'ozone sont plus soutenus en zone rurale autour de la région parisienne que dans l'agglomération parisienne où leur précurseurs ont été produits.
L’ozone est un polluant qui voyage et qui présente de ce fait plutôt une problématique régionale que locale. La pollution issue de l’agglomération impacte les zones rurales alentours et l’agglomération peut elle-même subir d’importants phénomènes d’import d’ozone en provenance d’autres régions voire d’autres pays, notamment d’Europe du Nord et de l’Est.