Le dioxyde de soufre

C’est un indicateur de la pollution liée aux combustibles fossiles, il a connu une baisse spectaculaire de ses teneurs depuis les années 1950 (niveaux divisés par cent), en raison de la désindustrialisation de l’Île-de-France, de la forte baisse de l’usage du charbon, et de la diminution importante du taux de soufre des combustibles fossiles.

Quels effets sur la santé et l'environnement ?

Le dioxyde de soufre affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et provoque des irritations oculaires. L’inflammation de l’appareil respiratoire entraine de la toux, une production de mucus, une exacerbation l’asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires. 
Concernant l’environnement, il contribue aux pluies acides, qui appauvrissent les milieux naturels (sols et végétaux) et dégradent les bâtiments.

Quelles sont les sources ?
Le dioxyde de soufre est émis lors de la combustion de matières fossiles, telles que le charbon, le pétrole et certains gaz contenant des impuretés en soufre, et lors de certains procédés industriels. Il est rejeté à plus de 50% par les activités industrielles, dont celles liées à la production d'énergie comme les centrales thermiques. Mais il est également émis par le chauffage résidentiel, commercial ou des entreprises. Les émissions de dioxyde de souffre dépendent de la teneur en soufre de ces combustibles.
Le dioxyde de soufre émane également de l’activité volcanique, qui en est la première source naturelle
À l’heure actuelle, le secteur de la branche énergie est le principal contributeur aux émissions de dioxyde de soufre sur le territoire de l’Île-de-France, pour environ deux tiers d’entre eux. Il regroupe principalement les centrales de production d'électricité, notamment celles utilisant des produits pétroliers), le chauffage urbain, les raffineries (une en Île-de-France). Les contributions du secteur résidentiel (un dixième environ), de l’industrie (un vingtième) et des déchets (un vingtième) sont également notables. Celle du trafic routier est encore plus faible pour ce polluant.

Quels niveaux sont respirés en Île-de-France ? 

Chaque année, les niveaux moyens de dioxyde de soufre mesurés sont très faibles et respectent très largement les normes réglementaires (valeurs limites et objectifs de qualité). En 2019, les concentrations moyennes annuelles de dioxyde de soufre avaient tellement baissées qu’elles étaient devenues inférieures à la limite de détection (estimées à 5 µg/m3 sur les stations mesurant ce polluant en Île-de-France.
Une forte baisse des niveaux de dioxyde de soufre est observée sur le long terme.