Les nitrates d’ammonium et les sulfates d’ammonium sont deux sortes de particules inorganiques secondaires, qui se forment dans l’atmosphère par réaction entre l’ammoniac, et respectivement les oxydes d’azote et le dioxyde de soufre (SO2). En Île-de-France, elles sont particulièrement présentes au printemps, lors des périodes d’épandages agricoles.
Les nitrates et sulfates d’ammonium
Les nitrates d’ammonium et les sulfates d’ammonium sont deux sortes de particules inorganiques secondaires : des particules solides, qui ne sont pas émises directement, mais qui se forment par réaction chimique à partir des gaz dans l'atmosphère. Ces réactions forment des particules fines comme le sulfate d’ammonium ((NH4)2SO4), combinaison de l’ammoniac et du dioxyde de soufre et le nitrate d’ammonium (NH4NO3), combinaison de l’ammoniac et des oxydes d’azote.
Quels effets sur la santé et l'environnement ?
Comme toutes les particules, les particules de nitrates et de sulfates d’ammonium ont un impact reconnu sur la santé de par leur faible dimension. Ces dernières sont généralement présentes dans les particules PM2.5 à savoir inférieur à 2.5 micromètres.
En outre, selon l’ANSES, de par leur composition chimique, les nitrates et sulfates d’ammonium altèrent la santé cardiovasculaire (forte probabilité) et accroissent les risques de mortalité en général (probabilité moyenne). À long terme, elles ont également un impact sur la santé périnatale (probabilité moyenne).
Quelles sont les sources ?
Les particules de nitrates et de sulfates d’ammonium ne sont pas émises directement dans l’air : elles se forment dans l’atmosphère par réaction chimique entre l’ammoniac (NH3), essentiellement émis lors des épandages d’engrais riches en azote sur des cultures, les oxydes d’azote (NOx), majoritairement dus aux phénomènes de combustion et notamment des gaz d’échappement du trafic routier, et du dioxyde de soufre (SO2), essentiellement dû en Île-de-France à la combustion de fioul (et par des centrales au charbon des pays frontaliers de la France lors de l’import de particules depuis d’autres régions).
Ces particules nécessitent également des conditions météorologiques anticycloniques pour se former dans l’atmosphère, avec des températures froides et humides le matin.
Quels niveaux respirés en Île-de-France ?
Les particules riches en nitrates et sulfates d’ammonium présentent une concentration maximale au printemps, lors des périodes d’épandages agricoles. Pendant cette période, elles peuvent représenter environ 30 % des particules PM10 et la même proportion de PM2.5.