Pourquoi réaliser un bilan ?
La qualité de l’air est un enjeu majeur pour la santé et l'environnement. En France, le coût de la pollution atmosphérique est évalué de 70 à 100 milliards d’euros par an par la Commission d’enquête du Sénat (rapport remis en 2015). Les autorités sanitaires estiment son impact sanitaire à 48 000 décès prématurés par an, ce qui correspond à 9 % de la mortalité en France et à une perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans. Surveiller la qualité de l’air et connaître les émissions de polluants permet d’informer les citoyens et décideurs et de prioriser l’action.
Tous les ans, Airparif a l'obligation réglementaire de publier le bilan annuel de la qualité de l'air. Dans cette page, vous trouverez donc les cartes annuelles de pollution pour chaque polluant, le bilan de l'année écoulée et les archives des années passées ainsi que les historiques de dépassements. Ces bilans sont essentiels car il permettent d'expliquer les chiffres et donc de comprendre les tendances.Il apportent des précisions sur l'exposition des franciliens à la pollution en fonction des polluants et des lieux. Airparif réalise ce travail chaque année et le rend public. Le bilan est une obligation réglementaire (arrêté du 16 avril 2021 relatif au dispositif de surveillance de la qualité de l’air ambiant )
Bilan de l'année 2021
Les niveaux de pollution enregistrés en 2021, par rapport à l’année 2020, ont augmenté sur l’ensemble des stations de mesure, mais ils sont en baisse par rapport à l’année 2019, à l’exception de l’ozone. Ce constat est essentiellement lié à une reprise des activités en 2021, sans être revenues à une activité normale, à la baisse tendancielle des émissions du secteur résidentiel et du trafic routier et à des conditions météorologiques dispersives avec des températures globalement clémentes en période hivernale, qui ont limité les émissions du chauffage résidentiel.
L'exposition des Franciliens
À l’exception de l’ozone, la baisse tendancielle des niveaux de pollution chronique se poursuit et l'intensité de dépassement des normes se réduit d’année en année. Les recommandations de l'OMS sont néanmoins largement dépassées notamment pour le NO2, l’O3 et les particules PM10 et PM2,5.
La baisse des concentrations en NO2 a entraîné une forte diminution du nombre de personnes potentiellement exposées au dépassement de la valeur limite réglementaire pour ce polluant, qui est passé de près de 500 000 habitants en 2019 contre 60 000 en 2021. Cette valeur limite réglementaire pour le NO2 est en revanche toujours largement dépassée à proximité du trafic routier, en particulier dans le cœur dense de l’agglomération parisienne.
Malgré la baisse tendancielle conséquente de ces dernières années les valeurs limites journalières et annuelles pour les particules PM10 sont toujours dépassées à proximité du trafic routier, sur certains axes de circulation majeurs. En 2021, moins de 1000 Franciliens situés dans l'agglomération parisienne et résidant au voisinage des grands axes de circulation sont potentiellement concernés par un dépassement de la valeur limite journalière pour les particules PM10 (35 jours maximum supérieurs à 50 µg/m3). En revanche, la moitié des Franciliens est exposée à un dépassement des recommandations de l’OMS (3 jours maximum supérieurs à 45 µg/m3). Pour les particules fines PM2.5, la valeur limite et la valeur cible sont respectées. En revanche, les niveaux moyens annuels sont largement supérieurs aux recommandations de l’OMS. En 2021, la totalité des Franciliens est concernée par un dépassement des recommandations de l’OMS
Pour l’ozone (O3), polluant secondaire qui se forme dans l’atmosphère à partir d’autres polluants de l’air et en présence d’un fort ensoleillement, la recommandation de l’OMS est toujours largement dépassée en tout point de la région Île-de-France.
Le nombre d’épisodes de pollution est en baisse par rapport aux années précédentes. Dix dépassements du seuil d’information pour les particules PM10 ont été enregistrés en période hivernale et une seule journée de dépassement du seuil d’information en O3 lors de la période estivale, soit le nombre de jours d’épisodes le plus bas de ces dix dernières années.
Vous trouverez dans ce lien tous les bilans annuels pour la région.
Historique des épisodes de pollution
Retrouvez l'historique des épisodes de pollution.