À très haute altitude, dans la haute atmosphère, l'ozone protège les organismes vivants en absorbant une partie des rayons UV. Mais à basse altitude, là où nous vivons et respirons, c'est un polluant qui irrite les yeux et l'appareil respiratoire, et qui a des effets sur la végétation.

L'ozone est un polluant, qui pose problème essentiellement en été, car pour produire beaucoup d'ozone la chaleur et un ensoleillement suffisant sont nécessaires. En effet, ce polluant n'est pas directement émis dans l'atmosphère mais se forme par réaction chimique à partir d'autres polluants, en particulier les oxydes d'azote et les composés organiques volatils, sous l'action des rayons UV du soleil.

C'est aussi un polluant qui voyage et qui peut traverser toute l'Europe.

 

Quels effets sur la santé et  l'environnement?

À des concentrations élevées, l'ozone provoque des problèmes respiratoires, déclenchement de crises d'asthme, diminution de la fonction pulmonaire et apparition de maladies respiratoires.

Les derniers travaux montrent qu’à long terme, des liens sont observés avec la mortalité respiratoire et cardio-respiratoire, notamment pour des sujets prédisposés par des maladies chroniques (pulmonaires, cardiaques, diabète), avec l’asthme (incidence ou sévérité) et la croissance de la fonction pulmonaire chez les jeunes. Il agresse le système respiratoire des animaux. Cet oxydant énergique agresse les cellules vivantes.

L’ozone a un effet néfaste sur la végétation, notamment sur le processus de photosynthèse, qui conduit à une baisse de rendement des cultures. Il a une action nécrosante sur les feuilles. Sur les bâtiments, il dégrade les matériaux de construction. Enfin, l'ozone est aussi un gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique.

Comment l'ozone que nous respirons se forme ? 

C’est un polluant dit "secondaire", c’est-à-dire qu’il n’est pas rejeté directement dans l’atmosphère mais il provient de la transformation chimique d’autres polluants : les oxydes d’azote (NOx), issus principalement du trafic routier, et les Composés Organiques Volatils (COV) qui proviennent de plusieurs sources et principalement : les solvants et peintures, les industries, le trafic routier (majoritairement les deux roues) et les végétaux.

Les températures élevées et le fort rayonnement lumineux vont favoriser les réactions chimiques produisant de l'ozone à partir des polluants précurseurs (NOx et COV) dans les parties basses de l'atmosphère.

 

Quels niveaux respirés en Île-de-France ? 

L'ozone est un polluant secondaire dont les teneurs sont très influencées par les conditions météorologiques, notamment printanières et estivales. 
L’objectif de qualité relatif à la protection de la santé (seuil de 120 µg/m3 sur une période de 8 heures, à ne pas dépasser dans l’année) est dépassé en tout point de la région, tout comme la valeur cible qui se calcule sur les trois dernière années. Les zones périurbaines et rurales sont généralement plus touchées que le cœur de l'agglomération parisienne. Le dépassement de l'objectif de qualité est plus ou moins important selon les conditions météorologiques dominantes de l'année, en particulier les conditions estivales.

Sur les dernières années, et suivant les conditions météorologiques estivales, de quelques jours à une dizaine de jours d'épisodes de pollution à l'ozone peuvent être observés sur une année.

L’ozone est le seul polluant pour lequel les tendances annuelles ne montrent pas d’amélioration, mais sont au contraire en augmentation, notamment à l’échelle de tout l’hémisphère Nord. Les niveaux d’ozone estivaux dans les projections du climat dans le futur sont similaires à celles rencontrées lors de l’été exceptionnellement chaud et sec de 2003 en Europe. Les simulations suggèrent que dans les conditions futures du climat, l’ozone estival pourrait poser une menace sérieuse pour la santé humaine, l’agriculture et les écosystèmes naturels en Europe.