Le lundi 18 juin 2018

 

Airparif lance une nouvelle campagne de mesure du dioxyde d’azote (NO2) en Île-de-France. Plus de 80 points de mesures supplémentaires au réseau habituel sont installés sur 55 communes franciliennes.

Pour prendre en compte les variations météorologiques, deux phases d’étude ont lieu, une en juin 2018 en période estivale et l’autre en décembre de la même année en période hivernale pour une durée totale de 4 semaines chacune.

En Île-de-France, le dioxyde d’azote est un polluant majoritairement émis par le trafic routier (56% en moyenne sur la région et jusqu’à 65% à Paris). L’objectif de cette étude est de faire un zoom sur :

  • la pollution sur les axes à fort trafic avec des topographies particulières (côtes, zones en congestion, rue canyon, …) ;
  • les distances d’influence de ces axes, aussi bien dans le cœur de l’agglomération qu’en zone rurale ;
  • les abords de l’aéroport d’Orly ainsi qu’à Neuilly-sur-Seine et Paris-Saclay avec des points supplémentaires pour un accompagnement aux collectivités.

La publication de l’ensemble des résultats et du rapport est prévue pour le premier semestre 2019.

Cette étude est réalisée périodiquement par Airparif pour ajuster son dispositif de surveillance en fonction de l’évolution des niveaux de pollution au fil des années et de l’évolution du parc routier. Elle permet notamment de caler les outils cartographiques haute résolution qui apportent une information en tout point du territoire. 

Le dioxyde d’azote présente un enjeu sanitaire majeur en Île-de-France. En effet et malgré une diminution des niveaux de ce polluant, 1,3 millions de Franciliens dont un Parisien sur deux étaient exposés en 2017 à des concentrations au-delà de la réglementation (fixée à 40 µg/m3 en moyenne annuelle. Les dépassements apparaissent en rouge sur les cartes ci-dessous).

Cartes de concentrations annuelles en dioxyde d’azote pour l’année 2017
et dépassement de la valeur réglementaire annuelle (40 µg/m3)

Les concentrations de dioxyde d’azote sont problématiques en Île-de-France depuis de nombreuses années, ce qui entraine un pré-contentieux européen entre la France et la Commission Européenne pour dépassement de cette valeur limite.


Qualité de l’air le long du trafic

Airparif assure un suivi mois par mois de l’évolution des niveaux de NO2 en Île-de-France. Les derniers résultats montrent une baisse générale des concentrations à compter d’août 2017. Cette diminution a été observée sur les stations franciliennes en proximité du trafic (- 4% sur les stations grandes voies de circulation et de l’ordre de -10% sur les stations parisiennes). Le niveau de fond, éloigné du trafic routier, montre la même tendance (-10%), mais un peu plus tardivement, à compter de novembre 2017. 

Évolution de la concentration moyenne annuelle en NO2 glissante mois par mois,
de mars 2017 à mars 2018



Plus d’information :

  • Bilan de la qualité de l’air 2017 en Île-de-France
  • Nouvelle étape dans le contentieux européen